03 octobre 2024|Événements & culture

40 ans de Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest

Un storytelling toujours d'actualité

Fortes d’un concept qui fait l’unanimité, les Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest continuent 40 ans après leur création d’explorer notre société. L’événement se caractérise par une libre parole d’une grande richesse où les étudiants jouent un rôle central.

L’information et la conjoncture. Tel était le thème de la première Rencontre Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest de l’histoire le 26 octobre 1984. Quarante ans plus tard, l’événement s’apprête à accueillir de nouveaux invités pour une saison 2024-2025 haute en couleurs.

Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic le 17 octobre 2024, l’écrivaine Tania de Montaigne le 23 octobre 2024, l’actrice, réalisatrice et chanteuse Maria de Medeiros le 21 novembre 2024, l’historien et sociologue Pierre Rosanvallon le 28 novembre 2024 sont les prochains invités des Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest. « La programmation 2024-2025 est une nouvelle fois très riche et variée » confirme Mazarine Mitterrand Pingeot. La responsable des Rencontres souligne également le Grand oral de Philippe Étienne et Pierre Vimont le 12 décembre 2024, « deux pointures de la diplomatie française peu de temps après les élections américaines que nos étudiants auront le plaisir d’interroger. Beaucoup de nos élèves aspirent à devenir diplomates, ce sera une occasion magnifique d’évoquer cette profession ». Cette dernière met en avant le travail collectif intense pour préparer la venue de telles personnalités contactées très en amont du jour J mais dont l’agenda personnel se télescope parfois avec l’actualité nationale ou internationale. Ainsi, Sciences Po Bordeaux devait accueillir le 17 octobre 2024 Didier Migaud en tant que Président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Appelé aux fonctions que l’on sait, le nouveau garde des Sceaux et ministre de la Justice a été dans l’obligation de se décommander. Une énième péripétie dans les 40 ans d’histoire des Rencontres qui ont accueilli plus de 500 personnalités dans l’amphithéâtre Montesquieu ou lors de Rencontres décentralisées.

Des invités et des thématiques reflets d’une époque

En consultant les archives des Rencontres, on croise des invités divers et variés, dont beaucoup bénéficient d’une célébrité certaine. Citons des hommes politiques (Édouard Balladur, Raymond Barre, Daniel Cohn-Bendit, Jacques Delors, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin…), des acteurs (Pierre Arditi, Lambert Wilson, Fabrice Luchini…), des intellectuels (Jean-Paul Aron, Pierre Bourdieu, Edgar Morin…), des cinéastes (Raymond Depardon, Costa Gavras, Bertrand Tavernier), des journalistes (Edwy Plenel, Plantu, Jean Lacouture…), des sportifs (David Douillet, Richard Dacoury) et même des hommes de foi (sa sainteté le Dalaï-Lama). Reflet d’une époque où la parité n’était pas encore à l’ordre du jour, les personnalités sont essentiellement masculines jusqu’à la fin des années 90. Marie-France Pisier (actrice), Anne Sinclair (journaliste), Martine Griffon-Foucou (première femme à avoir dirigé une centrale nucléaire en France) ou Danièle Mitterrand (première Dame de France et responsable d’association) sont les exceptions qui confirment la règle d’alors. Tous ces visiteurs d’un soir ont consigné leur ressenti au terme de l’exercice dans un livre d’or, véritable trésor des Rencontres. Certaines thématiques abordées en leur temps sont le reflet de leur époque (la planification économique, la décentralisation, le prix du livre…) alors que d’autres reviennent au goût du jour ou sont toujours d’actualité (la gauche en voie de disparation, l’État en question, la prévention des cancers, le radicalisme islamique…). L’Institut s’est nourri de cet héritage et a gardé son ADN tout en s’adaptant au temps présent avec de nombreuses personnalités féminines et des questionnements contemporains. Il suffit de se replonger dans les rencontres de l’année dernière pour le constater.

40 ans et pas une ride !

Soutenus par la librairie Mollat et le Conseil interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), les Rencontres ont scellé un partenariat historique avec le quotidien régional Sud Ouest depuis la création de l’événement. Son directeur général, Nicolas Sterckx, nous explique dans son interview les motivations qui ont poussé le quotidien régional à renouveler en janvier 2024 sa confiance à cette manifestation. L’un des critères cités tient dans son format et son concept qui ont fait leur preuve, selon un rituel parfaitement rodé. Après avoir minutieusement étudié le parcours et l’œuvre des invités, des étudiants volontaires encadrés par la responsable des Rencontres et un(e) journaliste de Sud Ouest leur posent des questions, non communiquées au préalable. La liberté de parole accordée aux étudiants confère aux échanges une fraîcheur nouvelle et une saveur particulière. Elle donne à des spécialistes plutôt rares dans les médias l’occasion de s’exprimer et, inversement, à des habitués de plateaux TV de révéler une personnalité différente de leur image habituelle. Lors de la saison 2023-2024, 167 étudiants ont participé aux préparations des 13 Rencontres organisées, lesquelles ont attiré plus de 2 600 spectateurs. Celles-ci se sont déclinées en « Grands oraux », en « Tables rondes » à Sciences Po Bordeaux ou hors les murs, ou de « Carte blanche ». Sans oublier une Rencontre qui depuis des années s’insère dans le Festival du film d’histoire de Pessac. Deux étudiant·es de Sciences Po Bordeaux qui ont justement participé aux événements de la saison dernière nous relatent leur expérience et tirent le bilan pédagogique et personnel de leur expérience. Véritable institution dans l’institution, les rendez-vous proposés par Sciences Po Bordeaux et Sud Ouest restent donc après 40 ans toujours d’actualité. Au-delà des phénomènes de mode et des dirigeants, invités, enseignants et étudiants qui passent, les Rencontres demeurent et s’affirment chaque année un peu plus. Happy birthday !

 

Consulter le bilan des Rencontres 2023/2024

Interviews

40 ans de Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest

Mazarine Mitterrand Pingeot, responsable pédagogique des Rencontres

"La richesse et la diversité au cœur de la longévité des Rencontres"

Les Rencontres fêtent leur 40e anniversaire. Comment expliquez-vous leur longévité dans une société qui a plutôt tendance à rechercher toujours la nouveauté ?

Précisément parce qu’au cœur de ce changement, on a également besoin de choses « instituées ». Or les rencontres en font partie, elles participent à l’esprit de Sciences Po Bordeaux qui consiste à nourrir ses étudiants de réflexions liées aux problématiques contemporaines mais également à s’ouvrir sur l’extérieur. Par ailleurs, comme nous suivons plus ou moins l’actualité, cet exercice inscrit dans le temps accueille tout de même à chaque fois la nouveauté. Enfin, la diversité de nos invités fait aussi la richesse et la longévité des rencontres.

 

Depuis votre arrivée en 2021-2022, qu’est-ce que vous avez cherché « à conserver » d’un côté, à faire « évoluer » de l’autre dans l’organisation ou le déroulement des Rencontres ?

Elles étaient déjà très bien installées, mais notre difficulté (qui a commencé avant moi) est plutôt la richesse de l’offre qui va croissante. On ne peut que s’en réjouir, mais il a fallu néanmoins renforcer nos programmes, les ouvrir à une culture plus jeune tout en maintenant les Grands oraux de personnalités politiques, économiques, intellectuelles… Nous avons noué des partenariats nouveaux, et avons cherché à croiser un peu plus les publics en invitant à quelques reprises lors de nos préparations et des rencontres, des élèves venant d’un autre horizon.

 

À l’image de Sciences Po Bordeaux qui valorise l’engagement citoyen des étudiants (dispositif VEC), que retirent les étudiants de cette expérience selon vous ?

Préparer un entretien est un exercice qu’ils n’ont pas l’habitude de faire, et interroger des personnalités peut parfois impressionner ; ce qui en fait un exercice riche, c’est l’idée même de la rencontre : pouvoir rencontrer un ministre, un chanteur, un réalisateur pour lui poser les questions qui les préoccupent est une chance et je pense que les étudiants la mesurent. C’est ensuite un exercice collectif, ce qui est toujours intéressant.

 

Avez-vous des difficultés de recrutement étudiants ou, au contraire, trop de candidats et de la frustration à gérer ?

Ça dépend des invités. Malheureusement, les plus « médiatiques » attirent plus facilement alors que nous avons reçu des personnalités extrêmement importantes par leur action, leur engagement, leur vie, mais qui ont moins attiré les foules parce qu’elles étaient moins connues. Je pense par exemple à Françoise Rudetzki qui a créé SOS Attentats, a fait considérablement avancer le droit des victimes et que nous avons reçue pendant le procès du Bataclan. Elle nous a quittés peu de temps après, et a reçu un hommage national aux Invalides. Je suis fière que cette rencontre ait pu avoir lieu, elle a marqué les étudiants impliqués. Mais j’aurais souhaité qu’il y ait encore plus d’étudiants ! Certes, l’amphi est toujours rempli parce que les rencontres sont ouvertes au public, mais parfois, je souhaiterais voir plus d’élèves sur les bancs !

 

Les invités des Rencontres revêtent une dimension importante - voire capitale - dans le succès de l’événement. Quelle est la recette pour réaliser une « bonne » programmation ? 

Il faut qu’elle soit diversifiée, tant par les personnalités que par les formats : Grand oral, Table ronde, Tête à tête, Carte blanche, Décentralisée… quant aux personnalités, le mieux est qu’elles viennent de tous les horizons, de la politique à l’art, en passant par les médias, l’économie, les sciences… Recevoir le même semestre Étienne Klein et Thomas Cailley, réalisateur du Règne animal (qui entre notre invitation et sa venue a reçu cinq césars pour son film), et ancien étudiant de l’IEP, c’est une grande richesse. Nous avons parfois de la chance, car il faut programmer bien en amont, et l’actualité comme les récompenses méritées de Thomas Cailley peut nous donner un coup de pouce.

 

Êtes-vous confiante dans le fait que Les Rencontres perdurent et fêtent dans 10 ans leur cinquantenaire ? 

Oui ! ce format est excellent, pourquoi ne perdurerait-il pas ! Nous vieillissons plus vite que lui.

Florian Caillet, étudiant 2e année

"Un parfum journalistique qui m'attire"

Pourquoi avez-vous participé à des Rencontres dès votre première année à Sciences Po Bordeaux ?

J’ai vu dans les Rencontres l’occasion de pratiquer le journalisme, un métier qui m’attire depuis le lycée où j’ai participé au journal de l’école et créé ensuite un média. Je me suis donc inscrit pour le premier événement de l’année 2023-2024 alors que je venais juste d’arriver dans l’établissement. Je ne connaissais pas du tout l’invité - Qiu Xialong – un auteur de polar chinois. J’ai eu l’opportunité de monter sur scène le jour J pour lui poser des questions. Cela a été une expérience enrichissante qui m’a donné envie de recommencer. J’ai ensuite participé au Grand oral d’Alain Rousset en novembre 2023, mais uniquement pour la phase préparatoire. J’ai de nouveau posé des questions pour la venue du politologue Rudy Reichstadt en février 2024.

 

Qu’est-ce que ces Rencontres vous apportent ?

Lors de la préparation de l’événement, j’ai apprécié la phase de brainstorming lorsqu’on réfléchit tous ensemble aux thématiques à aborder. Même si j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer en public, il est évident qu’on passe un cap lors des Rencontres. J’aime poser des questions aux invités et comme je l’ai fait deux fois l’an dernier, j’ai senti que j’avais gagné en confiance. D’autant que je me suis retrouvé seul pour aborder la partie que nous devions gérer à deux pour le Grand oral de Rudy Reichstad car l’étudiante qui avait participé à la préparation et qui devait être là a eu un empêchement de dernière minute. Même si c’est le rôle du modérateur, nous avons aussi la possibilité d’ajuster les questions à venir en fonction des réponses précédentes et de relancer l’invité. Cette latitude est très agréable. J’aime bien également la diversité des formats (Grands oraux, Tables rondes et Carte blanche) qui donnent des angles différents aux conférences.

 

Allez-vous de nouveau participer aux prochaines Rencontres ?

Je suis inscrit à celle du 23 octobre 2024 avec la venue de l’écrivaine Tania de Montaigne qui – cerise sur le gâteau - aura lieu au Grand Théâtre de Bordeaux. Je suis par ailleurs dans les starting-blocks pour les prochaines même si mes disponibilités le jeudi soir seront moindres qu’en première année. Les Rencontres vous donnent envie de mieux connaître les invités, mais aussi de découvrir leurs travaux ou leurs œuvres. En tant que spectateur, j’ai assisté à la Carte blanche du cinéaste Thomas Cailley, ce qui m’a donné envie de voir son premier film que je ne connaissais pas. Tous les étudiants – même de première année – peuvent s’inscrire pour vivre cette expérience. S’ils ne veulent pas dans un premier temps poser des questions sur scène car c’est intimidant, ils peuvent participer aux préparations en attendant de se sentir prêts.

Nicolas Sterckx, Directeur général du Groupe Sud Ouest

"Un partenariat actif"

Est-ce que les Rencontres font partie des plus anciens événements dont Sud Ouest est partenaire ? Comment expliquez-vous cette longévité ?

Les Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest figurent effectivement dans la catégorie des événements « historiques » auprès desquels nous nous engageons. Mais au-delà de sa durée, il faut noter que ce partenariat s’avère particulièrement actif. Sa dynamique s’est toujours vérifiée à travers le temps, ce qui nous encourage à poursuivre l’aventure. Ce sujet est central car un partenariat ne s’inscrit pas forcément ad vitam æternam. Je suis à la tête du groupe Sud Ouest depuis 2 ans et demi. À mon arrivée, nous avons revu certains engagements dont nous avions la conviction qu’ils arrivaient en fin de vie. Cette démarche est saine car elle nous oblige à vous reposer la question des messages que l’on porte. Notre groupe possède à ce titre la volonté affirmée de parler aux jeunes générations, dont les étudiants. De plus, le format de l’événement nous satisfait pleinement, un point de vue conforté par les échos que nous en avons. Autant de paramètres qui justifient cette longévité…

 

Au-delà d’être un partenaire d’image, Sud Ouest participe activement à l’événement avec la présence d’une ou d’un journaliste. Quels retours en interne avez-vous de leur part sur cet exercice ?

Il existe une vraie fierté de la part de la rédaction de Sud Ouest de participer concrètement aux Rencontres qui sont reconnues pour le haut niveau de ses débats. Il suffit de regarder la liste des invités qui sont intervenus au cours des quatre dernières décennies pour s’en rendre compte. C’est assez spectaculaire ! Nos journalistes sont donc friands de l’exercice. À titre personnel, je suis ravi à chaque fois que je peux venir assister à ces Rencontres qui passionnent les étudiants.

 

Dans ce partenariat, Sciences Po Bordeaux bénéficie de l’audience, du crédit d’image et de l’apport d’une ou d’un journaliste de Sud Ouest. Qu’est-ce que vous en retirez de votre côté ?

Sud Ouest est un groupe multimédia qui construit son audience dans le temps à travers différents canaux. Nous nous adressons à des cibles multiples, dont celle des jeunes. Il n’est pas question de chercher à « monétiser » notre offre à l’égard de ce public. Preuve en est puisque nous accordons un abonnement gratuit à notre site sudouest.fr à tous les bacheliers de l’année qui ont accès à tous nos articles en illimité, à nos dossiers, à nos podcasts, etc. Notre stratégie consiste à rester en contact avec des publics qui délaissent le papier pour le digital certes, mais qui continuent de consommer de l’information selon leur propre code et grammaire. Cette stratégie fonctionne puisque nous comptons 280 000 abonnés Instagram, 200 000 sur TikTok et 85 000 sur YouTube. Notre partenariat avec Sciences Po Bordeaux nous donne l’opportunité de toucher la cible étudiante à travers d’autres capteurs. Nous faisons d’ailleurs évoluer notre offre pour garder celles et ceux qui seront les actifs de demain dans la galaxie d’un groupe de presse régionale qui propose une information fiable, sourcée et vérifiée.

Léa Guichon, étudiante 4e année filière intégrée binationales France-Espagne (FIFE)

"Une super expérience humaine et un moment de fierté"

Quand et comment avez-vous été amenée à participer aux Rencontres Sciences Po Bordeaux / Sud Ouest ?

Élève de la filière intégrée binationales FIFE, j’alterne chaque année ma formation entre l’université de Madrid où j’étudie actuellement et Sciences Po Bordeaux où j’étais l’année dernière. C’est à l’Institut en 2023-2024 que j’ai participé pour la première fois à « une Rencontre », en l’occurrence celle de Gwenola Joly Coz, première présidente de la Cour d’appel de Poitiers. Ce choix n’est pas le fruit du hasard. Il s’est inscrit dans le cadre d’un projet pro initié par Anne Gaudin, responsable notamment du parcours de master Carrières administratives. Il correspond en outre à mon appétence pour cette thématique puisque je souhaite travailler dans des institutions publiques centrées sur des questions de justice.

 

Comment s’est déroulé concrètement l’exercice pour ce qui vous concerne ?

Nous avons travaillé en groupe d’octobre 2023 à mars 2024, date de la « Rencontre ». Comme pour les autres étudiant(e)s qui participent à cet événement, nous avons eu trois réunions de travail avec Mazarine Mitterrand Pingeot pour établir les questions. Compte tenu du fait qu’il s’agissait pour nous d’un projet d’études, nous avons élargi le spectre de notre intervention et approfondi le sujet. Nous avons notamment profité de la présence de Gwenola Joly Coz à Bordeaux en janvier 2024 pour la rencontrer avant l’heure. Nous avons aussi assuré un gros travail de promotion de cette rencontre auprès des étudiants, en organisant différentes actions connexes. Nous avons notamment utilisé les réseaux sociaux pour annoncer la Rencontre, mais aussi publié du contenu pédagogique pour rendre plus accessibles certaines notions juridiques que cette magistrate avait prévu d’aborder dans son Grand Oral.

 

Que retenez-vous de cette expérience, tant sur le plan des acquis professionnels que personnels ?

J’ai appris à travailler en groupe pour mener à bien un projet de longue haleine et d’envergure. J’ai aussi développé ma culture juridique dans le domaine de spécialisation de Gwenola Joly Coz, à savoir les politiques publiques d’égalité entre les femmes et les hommes et la place des femmes dans les hautes instances juridiques. J’ai notamment acquis des connaissances juridiques sur la question des violences faites aux femmes, en particulier dans le milieu intrafamilial. Enfin, le fait de poser des questions à une invitée aussi qualifiée dans un amphi assez plein est une bonne expérience de gestion du stress. À titre plus personnel, j’ai apprécié d’être au contact d’une personne si inspirante qui a confirmé mon attrait pour la justice, mais pas forcément dans une fonction où je serai directement confrontée à des situations telles qu’elles ont été exposées par notre invité. En conclusion, j’ai vécu une super expérience et j’éprouve de la fierté d’avoir participé à un tel événement.

 

Quelle vision avez-vous des Rencontres Sciences Po Bordeaux, vous qui les connaissez maintenant « de l’intérieur » ?

Les Rencontres sont très bien organisées. Nous avons reçu un soutien constant de Mazarine Mitterrand Pingeot qui nous a invités dans un premier temps à ouvrir grand le champ des questions puis, petit à petit, à les structurer. L’ambiance était excellente. Il a été aussi agréable d’avoir le sentiment de traiter d’égale à égale avec Aude Ferbos, journaliste à Sud Ouest et modératrice de la Rencontre. Les retours positifs de Gwenola Joly Coz ont été appréciables. Je connaissais Les Rencontres comme spectatrice. J’avais notamment assisté à celles de Yannick Jadot et de Pascal Boniface. Comme beaucoup d’étudiants, j’apprécie la programmation variée des Rencontres. Elle constitue un bon moyen de développer sa culture générale et de s’ouvrir l’esprit. Je regrette juste de ne pas avoir participé plus tôt à ce rendez-vous. Je le dis aux étudiants de Sciences Po Bordeaux : si vous avez l’occasion d’y participer, foncez !